L'annonce récente de la dissolution de l'Assemblée nationale française a secoué le secteur immobilier, déjà fragilisé par une crise sans précédent. Les acteurs de l'immobilier dans les Hauts-de-Seine, comme dans le reste du pays, font face à une période d'incertitude qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le marché.
Un secteur en attente de stabilité
La dissolution entraîne l'arrêt immédiat de plusieurs propositions de loi cruciales pour le secteur immobilier. Des projets ambitieux, tels que le développement de l'offre de logements abordables, la régulation des meublés de tourisme, la transformation de bureaux vacants en logements et la généralisation de la clause de portabilité des crédits immobiliers, sont désormais en suspens. Cette situation est particulièrement problématique dans les Hauts-de-Seine, où le marché locatif est déjà tendu avec, notamment, la recherche accrue de logements étudiants.
Réactions des professionnels
Loïc Cantin, président de la FNAIM, exprime une profonde inquiétude quant à l'impact de l'instabilité politique sur la confiance des investisseurs et des acquéreurs potentiels. « L’instabilité politique est source d'instabilité économique », souligne-t-il, mettant en avant le risque de voir diminuer l'appétit d'investissement dans un contexte déjà difficile. Danielle Dubrac, présidente de l'Unis, voit dans cette dissolution une perte de temps précieux, un an après l'échec du CNR logement et critique l'absence de progrès dans un secteur clé pour l'économie française. Henry Buzy-Cazaux, président de l'IMSI, va plus loin en qualifiant l'action du Président de « coupable », nuisant directement au secteur du logement par manque de visibilité et de stabilité. Arnaud Hacquart, président d'Imodirect, redoute l'arrivée d'un nouveau ministre du Logement, craignant que cela n'entraîne encore plus d'instabilité dans un secteur nécessitant des actions concrètes et immédiates.
Conséquences économiques potentielles
La dissolution pourrait également influencer les marchés financiers, avec déjà une hausse notable des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans, reflétant ainsi l'instabilité politique. Cette situation pourrait entraîner une augmentation des taux de crédit immobilier et rendre l'acquisition de biens immobiliers encore plus coûteuse et incertaine, particulièrement dans une zone aussi dynamique que les Hauts-de-Seine.
La dissolution de l'Assemblée nationale plonge le marché immobilier dans une période d'incertitude aggravée et de répercussions potentiellement graves pour les acteurs du secteur et les ménages cherchant à investir ou acquérir des biens dans les Hauts-de-Seine. Les mois à venir détermineront si le marché peut retrouver un chemin stable vers la croissance ou si les troubles politiques continueront de freiner son développement.